Le 28 septembre, c’est la journée mondiale pour le droit à l’avortement. En 2020, le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est encore loin d’être acquis dans tous les pays du monde. Au contraire, les attaques à l’encontre de la liberté des femmes à disposer de leur corps se multiplient, de façon directe ou indirecte.
Situation à l’international
Dans 21 pays, l’avortement reste totalement interdit. De plus, dans plusieurs pays, y compris chez nos voisins européens, de nouvelles entraves émergent.
Prenons à titre d’exemple le cas qui se joue en ce jour de journée mondiale : la Slovaquie. Là-bas, un projet de loi est sur le point d’aboutir. Celui-ci prévoit le doublement de la durée du délai d’attente obligatoire avant de pouvoir bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) ainsi que l’élargissement de son champ d’application. En outre, deux autres nouvelles obligations sont proposées : l’obligation d’obtenir un deuxième avis médical pour bénéficier d’un avortement pour raisons de santé et celle de donner les motifs de la demande d’IVG. Tout ceci forme autant d’obstacles à la capacité des femmes d’avoir recours à une IVG et c’est inacceptable.
→ Vous trouverez plus d’infos à ce sujet dans cet article d’Amnesty International.
Situation en Belgique
En Belgique, cette journée tombe à un moment très particulier. En effet, un gouvernement est sur le point de se former, avec en son sein un parti qui s’oppose à la proposition de loi portée par une large majorité à la Chambre (8 partis, dont les écologistes, en sont co-signataires).
Pour rappel, cette proposition de loi prévoit notamment la fin des sanctions pénales pour les femmes et les médecins, la prolongation du délai à 18 semaines de grossesses et la diminution du délai de réflexion. Elle a parcouru un long chemin parlementaire (porté pour nous par ma collègue Sarah Schlitz) et a été bloquée au moment du vote par une coalition des partis conservateurs.
A ce stade, l’accord des futurs partis de la majorité Vivaldi a donc convenu de renvoyer ce « dossier » au Parlement, où un accord devra être trouvé entre les partenaires de la majorité.
Manifestation pour le droit à l’avortement du 28 septembre 2020 – crédit Photo : Centre d’Action Laïque
En cette journée mondiale du droit à l’avortement, la société civile (le Centre d’Action Laïque et la Fédération des Centres de Planning Familial) s’est donc, une fois encore, organisée pour réclamer ces avancées pour les droits des femmes à disposer de leur corps.
Je me suis jointe pour exprimer notre détermination, comme écologistes, à voir se réaliser les réponses aux besoins des femmes en situation de grossesse non désirée.
→ A lire également sur le site du Soir.