Nous proposons une loi pour garantir des prix justes à nos agriculteurs et agricultrices !
A travers toute l’Europe et depuis le mois de janvier, les agriculteurs et agricultrice se mobilisent pour exprimer leurs préoccupations et leur colère dans les rues des capitales européennes.
Leurs revendications sont multiples : meilleure distribution de l’aide européenne, accès à la terre face à l’accaparement des industries de la transformation notamment, fin de la mise en concurrence déloyale entre paysan.nes du monde entier, simplification administrative etc.
Surtout, et avant toute chose, nos agriculteurs et agricultrices demandent un revenu juste, un revenu qui leur permet de vivre dignement d’un travail qui nous nourrit tous.
La FUGEA le rappelle : répondre aux demandes d’une rémunération juste en supprimant des normes environnementales, c’est répondre à côté de la plaque. Sur les prix, les solutions concrètes peinent à arriver des ministres de l’Agriculture.
Pour rappel, les agriculteur.rices sont en première ligne face au dérèglement climatique et à son impact sur notre agriculture, et face à la pollution des pesticides. Accompagner l’agriculture vers un modèle agroécologique durable, c’est protéger la santé des agriculteur.rices et des mangeur.euses, tout en assurant la résilience et la pérennité de notre système alimentaire pour les années à venir.
Les difficultés économiques du monde agricole ne sont pas nouvelles, comme en témoigne la forte diminution du nombre de fermes ces dernières décennies. Depuis plusieurs années, les agriculteurs et agricultrices sont devenus des variables d’ajustement d’un système agricole devenu industriel et intensif, et sont mis sous pression par les acteurs dominants, qu’ils soient industriels, grossistes ou spéculateurs financiers, qui tirent les prix vers le bas et imposent leurs propres conditions.
Les leviers pour répondre aux diverses revendications se situent à différents niveaux de pouvoir, de l’Europe aux régions, en ce compris au niveau fédéral. Notamment : la limitation des marges de la grande-distribution, le coût du label bio, le positionnement sur les accords de libre-échange en ce qui concerne l’agriculture, les normes miroirs pour les produits d’importation, etc.
Il est nécessaire de protéger les revenus des agriculteurs efficacement en encadrant le marché, pour le rééquilibrer et préserver la qualité de l’agriculture belge sur base de critères durables et sanitaires ambitieux.
Nous proposons donc une loi pour garantir des prix juste à nos agriculteurs et agricultrices, et ce à travers :
→ une interdiction de vendre à perte pour les agriculteur.rices ainsi qu’un droit d’initiative pour la formulation de leurs contrats de vente
→ la prise en compte du prix de la matière première comme une base incompressible du prix de vente
→ l’obligation de contrats écrits à moyen terme
→ l’indexation des prix en cas d’évolution des indices de référence
→ l’instauration d’une clause miroir pour que tous les acteurs, européens ou non, respectent des conditions de production similaires
→ une meilleur information du consommateur sur l’origine des produits alimentaires.
Cette proposition de loi apporte des réponses concrètes pour garantir un prix juste pour les agriculteurs et agricultrices et leur permettre d’envisager le futur avec plus de sérénité.
Pour une agriculture plus verte, plus juste.