Le 15 juillet, c’est la commémoration des inondations de 2021 en Belgique et plus largement en Europe . Nous ne saurions oublier les 39 victimes des inondations survenues en Belgique, les 190 victimes en Allemagne frappées par les inondations au même moment.

Ces décès, ainsi que les autres impacts liés à ces inondations ont rendu cruellement concrets les effets du dérèglement climatique au sein de nos communautés. Raison pour laquelle le Parlement Européen a adopté le 15 juin une résolution visant à faire de ce jour, le 15 juillet, une journée européenne de commémoration pour les victimes de la crise climatique mondiale.

Cette journée européenne aurait pour objectif à la fois la commémoration des victimes mais aussi la sensibilisation de la population au nombre de vies humaines perdues et aux crises humanitaires causées par le dérèglement climatique.

Bien entendu, les victimes du dérèglement climatique se comptent dans toutes les régions du monde. A titre d’exemple, l‘ouragan Ian ayant dévasté la Floride et provoqué la mort de 140 personnes l’automne passé, les inondations l’été dernierau Pakistan qui ont provoqué la mort de 1 700 personnes, ou les 600 personnes qui ont péri suite à la suite d’inondations au Nigéria en novembre 2022.

Ces décès des 2 dernières années ne nous font pas oublier qu’au-delà des décès liés aux évènements extrêmes, les victimes du dérèglement climatique sont diverses : celles et ceux qui ont perdus leurs moyens de subsistances et/ou les infrastructures de leurs communautés, celles qui vivent dans des régions rendues instables suite à la pression sur les ressources, celles poussées à se déplacer dans des circonstances indignes, etc.

On n’oubliera pas non plus que ce sont dans les pays les plus fragiles que les victimes sont les plus nombreuses. Notons par exemple qu’alors qu’ils représentent conjointement
à peine 4 % des émissions mondiales de CO2, les pays
africains subissent environ 80 % de l’impact des changements climatiques.

Enfin, on se souviendra que dans chaque pays touché, ce sont les publics les plus vulnérables qui sont les premières victimes, avec les femmes en première ligne.

C’est d’ailleurs en ce sens qu’avec ma collègue Kim Buyst nous avons déposé un texte de résolution , en écho à la résolution européenne, visant à instaurer au niveau national, une journée de commémoration annuelle des victimes des changements climatiques dans notre pays et à travers le monde.

En instaurant une journée de commémoration annuelle des victimes des changements climatiques, nous reconnaissons notre responsabilité collective dans la lutte contre les changements climatiques et l’urgence de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et d’adapter nos sociétés aux conséquences de ces changements en promouvant des modes de vie durables. En prêtant
attention aux effets dévastateurs des changements climatiques, nous souhaitons contribuer encore à une prise de conscience pour agir et contribuer à un avenir meilleur pour nous-mêmes et pour les générations futures.

Ce début de mois de juillet marqué par la semaine plus la chaude jamais enregistrée au niveau mondial doit nous garder convaincus que la lutte contre le dérèglement climatique et pour la préservation de la biodiversité doit rester l’une de nos priorités absolues si nous voulons garantir un avenir aux générations futures car il n’y a pas de vie digne sur une planète dégradée.

Cette journée de commémoration y contribuera on l’espère !